CAMEROUN : QUELQUES PROJETS MINIERS PHARES EN PHASE D’EXÉCUTION ( 06 REGIONS CONCERNÉES).
Contre vents et marrais, le renouveau minier Camerounais poursuit son chemin. Ni la cabale médiatique organisée contre le chef de ce département ministériel ( pourtant intérimaire), ni les crocs en jambes initiés par certains acteurs bien connus qui profitaient amplement du désordre ambiant et du flou juridique dans ce domaine, n’empêchent le personnel du MINDMIT , le Pr Fuh Calistus Gentry le ministre ( ai) de transformer ce potentiel minier en projets générateur de devises pour le Cameroun , et de création de croissance. Les résultats sont là, tangibles. Malheureusement, ne plaisent pas à ceux qui extirpent une conception attardé et retardé selon laquelle, ce département ministériel est la » propriété de la région de l’Est ou de ses ressortissants ».
La VISION ET LA STRUCTURE MINIÈRE proposée co dessus est une illustration parfaite de cette marche du secteur minier Camerounais vers son essor » sa félicité « … A lire »
VISION ET STRUCTURE DU SECTEUR MINIER CAMEROUNAIS
Lancement de la mine industrielle à Colomine, les autres projets miniers….
Dans son adresse à la nation le 31 décembre 2023, le Président de la République, Champion des mines a instruit le démarrage effectif de trois grands projets miniers. Sur le terrain aujourd’hui, le constat est irrévocable. Les projets miniers ont résolument démarré.
PROJET DE BAUXITE DE MINIM-MARTAP : la société CAMALCOS.A est en charge de l’exploitation de ce minerai dans la Région de l’Adamaoua dont les réserves prouvées sont de 99,1 millions de tonnes de bauxite à 51% d’Alumine et 2,4% de silice, exploitables sur une période de vingt (20) ans. Le dit projet prévoit les composantes suivantes :la construction de la mine à ciel ouvert, l’aménagement d’un tronçon routier entre le site d’extraction et la gare de Makor, l’aménagement de la gare minéralière, la réhabilitation du chemin de fer entre Makor et Douala, la construction d’un terminal minéralier au Port Autonome de Douala et la réalisation de l’étude de faisabilité de la construction de l’unité de traitement de la bauxite en alumine.
En l’état actuel :
- Le Ministère en charge des domaines a accordé une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) pour la mine à ciel ouvert. Le design de la mine est déjà réalisé et la liste minière pour l’importation des matériels et équipements devant servir à la phase de développement et de construction de la mine a été soumise aux Ministres en charge des Mines et des Finances afin de bénéficier des exonérations douanières prévues par le Code Minier ;
- S’agissant du tronçon routier entre le site d’extraction et la gare de Makor long de 45Km, on note la réalisation effective des études topographiques détaillées et des travaux d’ingénierie ayant conduit le Ministère des Travaux Publics à accorder les autorisations nécessaires à la société CAMALCO pour la réalisation dudit tronçon ;
- En ce qui concerne la gare minéralière, l’emplacement de celle-ci a été validé par le Ministère des Transports (MINT) et la construction de ladite gare minéralière va durer sept (07) mois. Dans le même ordre d’idées, le MINT a accordé à la société CAMALCO les autorisations pour la fabrication et l’importation des locomotives et wagons devant servir au transport de la bauxite. Les travaux y afférent vont également s’étendre sur une durée de sept (07) mois.
- Au sujet de la réhabilitation du chemin de fer entre Makor et Douala long de 600 km, la société CAMALCO s’est engagée à financer les travaux confortatifs sur le rail existant, estimé par le MINT et la société CAMRAIL à un montant de 4,5 milliards de FCFA. Lesdits travaux permettront de transporter entre cinq cent mille et un million de tonnes de bauxite sur une période de dix-huit (18) mois. Cette quantité augmentera jusqu’à trois (03) millions de tonnes en 2027 et 06 millions de tonnes à l’horizon 2030. Une Convention entre l’Etat et la société CAMALCO sera signée dans les tous prochains jours afin d’établir les règles de cette réhabilitation. Les travaux vont durer six (06) mois.
- Pour ce qui est du terminal minéralier, le Port Autonome de Douala a accordé à la société CAMALCO un espace dédié de 6,5 hectares.
- Concernant l’unité de traitement de la bauxite en alumine, les études de faisabilité sont en cours par le Cabinet Deloitte et la première mouture sera soumise au MINMIDT en septembre 2026.
- Le MINEPDED a délivré le certificat de conformité environnemental pour la mine et a validé les Termes de Référence des études d’impacts environnemental et social de la route, de la gare minéralière et des autres infrastructures connexes.
Au regard de ces avancées très significatives, le MINMIDT et la société CAMALCO projettent les premières exportations de bauxite dans neuf (09) mois.
- Zone portuaire au PAD
- Vue aérienne de la mini raffinerie d’alumine
PROJET DE FER DE GRAND-ZAMBI : la société G-STONES RESOURCES S.A en charge de l’exploitation de ce minerai à Bipindi Grand-Zambi dans la Région du Sud dont les réserves sont estimées à 150 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 29,45%, exploitables sur une période de vingt (20) ans, maintient le cap pour les premières exportations cette année 2025.
Sur le site :
- L’exploitation de la mine à ciel ouvert a débuté avec le stockage de plus de six cent (600) mille tonnes de minerai ;
- Un concasseur d’une capacité de trois cent (300) tonnes/heure est déjà installé ;
Pour ce qui est de l’unité de traitement du minerai qui est en cours d’installation, la société KPDC a donné son accord pour la fourniture de l’énergie nécessaire à l’alimentation de ladite unité et le début du traitement et de l’enrichissement du minerai en vue d’une première mise en production d’environ un million de tonnes de concentré de fer projetée pour la fin du mois de juin 2025;
- S’agissant des infrastructures connexes, un pilonne MTN couvrant un rayon de quarante (40) km est déjà opérationnel et fournit le réseau au-delà de la zone du projet pour le bonheur des populations riveraines. La construction de la base vie ainsi que la route secondaire devant rallier le Port Autonome de Kribi sont en cours de finalisation. La construction de la route reliant le carrefour G-STONES au site d’extraction long de sept (07) km est achevée.
- Parlant de l’exportation du minerai, le Port Autonome de Kribi a accordé à la société G-STONES une aire de 2,5 hectares pour le stockage et l’exportation du concentré de fer à partir des installations existantes du PAK.
- Mine à ciel ouvert
- zone d’extraction
- Zone de stockage u minerai
- Unité d’enrichissement du minerai
PROJET DE FER DE KRIBI-LOBE : la société SINOSTEEL CAM S.A en charge de l’exploitation de ce minerai dans la Région du Sud dont les réserves sont estimées à six cent trente-deux (632) millions de tonnes avec une teneur moyenne de 33%, exploitables sur une période de vingt (20) ans, reste focalisée pour les premières exportations en 2026.
Sur le site :
- Coté mine à ciel ouvert, le minerai est extrait et stocké dans la zone dédiée ;
- Parlant de l’unité d’enrichissement, sont en cours de d’installation, une section de séparation magnétique et une section de concentration afin de produire quatre (04) millions de tonnes de concentré de fer à plus de 62% ;
- Pour ce qui est de l’énergie, les équipements nécessaires à la construction d’une centrale énergétique à charbon d’une capacité de cinquante (50) Mégawatts sont disponibles ;
- En outre, la construction de la base vie d’une capacité de mille (1000) logements est en cours ;
- Quant aux infrastructures connexes, l’aménagement du tronçon routier entre le site d’extraction et le Port Autonome de Kribi est achevé et les négociations sont en cours pour la délimitation du site devant servir à la construction du terminal minéralier tel que prévu dans la Convention minière signée entre l’Etat du Cameroun et la société SINOSTEEL CAM S.A.
- Centrale énergétique
- petite unité de traitement du minerai en construction
- Base vie. Plus de 1000 logements construits
- grande unité de traitement du minerai en construction
PROJET FER DE MBALAM : la société CAMEROON MINING COMPANY (CMC) est en charge de l’exploitation de ce minerai dans les Régions de l’Est et du Sud dont les réserves sont estimées à huit cent cinq (805) millions de tonnes avec une teneur moyenne de 62,3%, exploitables sur une période de vingt (20) ans. Sur le site :
- S’agissant du conditionnement du minerai, l’unité devant servir au conditionnement du « Direct Shipping Ores » (DSO) est en cours d’installation ;
- Concernant les infrastructures, les camions devant servir au transport du minerai par route jusqu’au Port Autonome de Kribi sont en cours d’acquisition, en attendant la mobilisation des financements et la construction du chemin de fer objet d’un contrat entre l’État et la société Bestway ;
- Pour ce qui est du transport du minerai par route, le tronçon routier entre Mbalam et le PAK est en cours d’aménagement par le MINTP. Par ailleurs le MINMIDT a exigé que le transport de fer par route soit conditionné par la signature d’une convention avec un partenaire stratégique et le démarrage de la construction du chemin de fer tel que prévu par la Convention Minière.
PROJET D’OR DE COLOMINE : la société CODIAS S.A est en charge de l’exploitation de l’or de Colomine dans la Région de l’Est dont les réserves sont estimées à cinq cent (500) mille tonnes de minerai et une quantité d’or métal de 1867,42 kg.
Dans le cadre de la mise en œuvre des Très Hautes Instructions du Chef de l’État lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2023 faisant de la mine solide et en particulier l’or, une niche exceptionnelle de ressources financières devant contribuer à l’élargissement de l’assiette fiscale, face à la baisse drastique des recettes pétrolières du fait de l’amenuisement des stocks,
Le Ministre chargé des Mines lors de sa première visite de travail en 2023 sur le site d’exploitation de l’or de la société CODIAS S.A, signataire le 29 novembre 2019 de la Convention minière avec l’État du Cameroun et titulaire du permis d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine attribué le 14 décembre 2022, a fait le constat selon lequel, la société peine à produire 3 à 4 kg d’or par mois, contrairement aux engagements pris dans la Convention minière qui prévoit une production de 41,6 kg par mois soit 500 kg par an.
Afin d’apporter des solutions appropriées à l’atteinte des objectifs de production fixés dans la Convention minière, le Ministère chargé des Mines a prescrit à la société CODIAS, la pratique d’un système de lavage en vase clos pour la récupération de l’or, avec pour avantage l’augmentation du rendement de la production. C’est à ce titre que la société CODIAS a obtenu des exonérations douanières prévues par le Code minier pour l’acquisition des équipements devant servir à la construction de son unité de traitement de gravier minéralisé en vase clos.
Lors de la récente descente en juin 2025 portant sur l’évaluation de l’état d’avancement des travaux de construction de ladite unité, le Ministre chargé des mines s’est félicité de la réalisation effective desdits travaux. L’exploitation de cette mine souterraine déjà à quarante (40) mètres de profondeur par chambres et piliers permettra d’alimenter l’unité de traitement de l’or en vase clos de la société CODIAS, en vue de passer d’une production de 3 à 4 kg par mois à une projection à court terme de cinquante (50) kg par mois et de six cent (600) kg par an, soit environ vingt (20) mille onces d’or par an, pour un chiffre d’affaires annuel évalué à 60 millions de dollars, soit environ 30 milliards de nos
Sur une période de vingt (20) ans, le site de Colomine pourrait produire environ quatre (400) mille onces d’or, comparable aux autres projets miniers industriels d’envergure en Afrique. Dans ce registre nous pouvons également citer le projet d’or de BIBEMI piloté par la société anglaise ORIOLES, qui projette de produire trois cent (300) mille onces d’or extensibles à huit cent mille (800) onces en dix (10) ans.
- Entrée de la mine souterraine
- Inspection de la mine souterraine
- Système de traitement en vase clos
- vue aérienne du système clos
NOUVELLE VISION DE L’EXPLOITATION MINIÈRE SEMI-MÉCANISÉE : Depuis l’avènement de la loi n° 2023/014 portant Code minier, la dynamique de la politique minière dans le secteur de l’exploitation minière artisanale semi-mécanisé concourt à une meilleure structuration et organisation dudit secteur, tout en éradiquant drastiquement les mauvaises pratiques qui y étaient d’usage autrefois, causes de conséquences dommageables pour notre l’environnement.
En effet lesdites pratiques font désormais face aux innovations aussi bien sur le plan législatif avec l’implémentation du nouveau Code Minier et de ses textes d’application, que sur le plan technologique. A cet effet, les autorisations d’exploitation artisanale semi-mécanisées sont désormais attribuées aux personnes morales de droit camerounais au sein de laquelle les nationaux détiennent au moins 51% d’actions. Aussi, la caution de remise en l’état des sites fixée à 3.000.000FCFA/hectare est exigée et ne sera libérée qu’en cas de réhabilitation totale par l’opérateur concerné. Cette dernière mesure vise l’éradication des trous béants après l’exploitation, sources de nombreux accidents. En outre, afin de lutter contre la minoration de production au détriment des intérêts de l’Etat, il sera désormais procédé à une évaluation de la teneur moyenne de chaque site de production en vue de déduire la production attendue par site et d’appliquer le cas échéant, les redressements aux opérateurs véreux.
Par ailleurs, toute demande d’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée est accompagnée sous peine de rejet, des preuves de disposer ou d’être affilié à l’utilisation d’un système d’exploitation du gravier minéralisé en vase clos. Ce nouveau système a pour avantages l’amélioration de manière significative du rendement de la production, la sauvegarde au maximum des intérêts de l’Etat, la constitution plus rapidement du stock des réserves d’or de l’Etat, mais aussi et surtout, la limitation du déversement accidentel des effluents dans la nature.
De plus, pour un suivi-évaluation plus efficace du secteur de la semi-mécanisée, la délivrance des autorisations est dorénavant assortie d’un cahier de charges présentant un certain nombre d’obligations auxquels sont astreints tous les opérateurs, et dont le MINMIDT se charge, méticuleusement, d’en assurer l’exécution. Il s’agit notamment outre la caution de réhabilitation citée plus haut, des projets sociaux à réaliser au profit des populations riveraines impactées par les activités minières artisanales semi-mécanisées. Par ailleurs, le MINMIDT entend solliciter l’appui des bailleurs de fonds, du MINEPAT et même des Organisations intergouvernementales pour assurer la réhabilitation des sites abandonnés avant la loi de décembre 2023. De façon générale, et avec l’implémentation des dispositions de la nouvelle loi en vigueur, l’innovation technologique est le moyen mis en branle pour apporter une nette amélioration du secteur minier camerounais.
- Site réhabilité grâce a l’implémentation du Code minier sur la semi mécanisé
- ancien système d’exploitation anarchique de l’Or
UNE POLITIQUE BIEN DÉFINIE DU SECTEUR MINIER INDUSTRIEL PAR LE DÉVELOPPEMENT DE CHAINE DE VALEUR :
Au total le portefeuille du secteur minier camerounais est constitué de seize (16) projets matures répartis dans six (06) Régions dont les cinq projet miniers en cours de réalisation cités plus haut, avec la mise en production au cours de cette année 2025 de deux d’entre eux, notamment : le projet d’exploitation du fer de Bipindi Grand-Zambi et le projet d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine.
En plus de ces cinq projets susmentionnés, ledit portefeuille comporte trois projets à court terme (dont le démarrage est prévu dans deux ans) que sont : le projet d’exploitation de la petite mine d’or de Mborguéné porté par la société CAMINCO S.A, le projet d’exploitation du fer de Ngovayang mené par la société CAMINA S.A et le projet d’exploitation du fer de Nkout conduit par la société CAMINEX S.A ; six projets à moyen terme (dont le démarrage est prévu à plus de deux ans) à savoir : le projet d’exploitation du fer de Ntem porté par la société CAMINEX S.A, le projet d’exploitation de l’or de Bibemi conduit par la société ORIOLE RESOURCES PLC, le projet d’exploitation du rutile d’Akonolinga, le projet d’exploitation du cobalt-nickel-manganèse de Nkamouna-Lomié, le projet d’exploitation du calcaire de Figuil développé par la société MIRA et le projet d’exploitation du calcaire de Mintom ; et enfin on a à long terme (perspective de démarrage prévue à plus de quatre ans), le projet d’exploitation du fer de Mayo-Binka porté par la société G-STONES RESOURCES S.A.