MEDIA: VOICI LA PREUVE QUE JEUNE AFRIQUE EST DE TEMPS EN TEMPS » FEUILLES DE CHOUX »…
Par M.S.C
* L’universitaire Njoya Moussa est en colère contre cet organe de presse : Lisez
LA TROP GRANDE LÉGÈRETÉ HABITUELLE DE JEUNE AFRIQUE …
Le récent article de Jeune Afrique sous le titre « Présidentielle au Cameroun : ce qu’il faut retenir des nominations de Paul Biya au RDPC », m’a encore donné une énième occasion de réaliser toute la légèreté avec laquelle nos « amis » de ce journal « panafricain » basé à Paris travaillent !
Car, une fois de plus, ils nous ont servi un article non seulement très peu fouillé, mais surtout rempli de contre-vérités !
Quelques exemples :
1- Laurent Serge Etoundi Ngoa n’a pas été nommé Chef de la délégation régionale du Centre, mais plutôt départemental du Mfoundi
C’est Tsimi Evouna qui est Chef de la délégation permanente du Centre.
Une information pourtant disponible à première main
2- Est ce que Albert Kouinche est le nouveau « leader régional » du RDPC à l’ouest ? Non !
Tout comme Fotso Victor ne l’a jamais été !
3- Njimoluh Komidor, le nouveau Chef de la délégation régionale de l’Ouest ne « dévient » pas un proche du président Paul Biya, dont il a été le conseiller diplomatique depuis le début des années 1980 !
4- Il est notoirement connu que Joseph Le, sans être leur adversaire, n’est pas particulièrement proche ni de la première Dame ni de Oswald Baboke.
Et par conséquent ne saurait devoir sa nomination à ce dernier qui n’a pas été lui-même nommé au Comité central.
5- Comment peut-on prétendre que la nomination du Lamido de Garoua, El Rachidine est un remplacement d’Issa Hayatou ?
Ou bien nos gars dans leur légèreté habituelle voulaient plutôt parler du défunt Lamido Alim Garga Hayatou ?
Bref, en termes de leçons de ces nominations, il y avait largement mieux à exposer et à retenir !
P.S : Ce qui me désole le plus c’est que ces manquements nous renseignent sur le peu de crédibilité que recèlent les articles de Jeune Afrique sur les autres pays dont nous n’avons pas la chance de connaitre en profondeur !
Voici l’intégralité de l’article en question :
« Présidentielle au Cameroun : ce qu’il faut retenir des nominations de Paul Biya au RDPC
Le président camerounais a remanié les instances du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Voici les principaux enseignements de ces mouvements, qui préparent la prochaine présidentielle prévue en octobre 2025.
Le président du Cameroun, Paul Biya. © Présidence de la République du Cameroun
Le président du Cameroun, Paul Biya. © Présidence de la République du Cameroun
YVES-PLUMEY-BOBO_2024
Yves Plumey Bobo
Publié le 3 avril 2025 Lecture : 4 minutes.
Le verrouillage politique de Paul Biya au Cameroun reste sans faille. Les 25 et 26 mars, le président camerounais a remanié les instances du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), en nommant une série de personnalités politiques au sein du comité central et des instances départementales du parti au pouvoir.
Si le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, n’est pas concerné par ces mouvements, de nombreux autres caciques ont fait leur apparition. D’autres ont en revanche disparu des radars, à la faveur d’un coup d’arrêt politique, comme Basile Atangana Kouna dans la région du Centre. L’ancien ministre de l’Énergie et de l’Eau voit également ses ambitions de retour affaiblies après sa mise à l’écart de la Mefou-et-Akono.
Dans le département du Mfoundi, l’influence de Philippe Mbarga Mboa, ministre chargé de mission à la présidence, s’estompe aussi au profit de Laurent Serges Etoundi Ngoa, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat. Ce dernier, membre du cercle présidentiel, a été placé à la tête de la délégation régionale, en raison de sa proximité avec des figures influentes du parti comme Gilbert Tsimi Evouna, ancien maire de Yaoundé, et Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Défense, ainsi que Pauline Irène Nguéné, ministre des Affaires sociales, qui font leur entrée dans le cœur du RDPC.
Un proche de Chantal Biya au comité central
Dans le Sud, Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, a été désignée à la tête des délégations régionale et départementale de la Mvila. Elle y sera accompagnée de Véronique Moampea Mbio, directrice générale de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), marquant ainsi une montée en puissance de femmes influentes au sein du parti. À l’Ouest, Albert Kouinche, homme d’affaires et député du Koung-Khi, s’impose comme un leader régional, dépassant Madeleine Tchuinté, ministre de la Recherche scientifique. Il prend la relève de Victor Fotso, disparu en mars 2020.
Toutefois, la région demeure en quête d’un véritable renouvellement politique, alors que des zones stratégiques comme Santchou restent sans représentation ministérielle, plus de vingt ans après la disparition du ministre Efon Vincent. Dans le Noun, le sultan Nfonrifoum Mbombo Njoya Mouhamed Nabil reprend le flambeau de son défunt père, Ibrahim Mbombo Njoya. L’arrivée de Komidor Njimoluh, actuel ambassadeur en Algérie, devenu proche du président, témoigne d’une volonté de renforcer la domination du RDPC face à l’ascension de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) d’Adamou Ndam Njoya.
La Sanaga Maritime fait face à un défi de taille. Le RDPC peine à y équilibrer son influence face à la montée en puissance du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii et de l’Union des populations du Cameroun (UPC), dont l’influence locale s’apparente parfois à celle d’un mouvement religieux. La nomination de Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ministre des Transports issu d’une minorité ethnique, pourrait accentuer les tensions au sein de la communauté majoritaire des Bassa, risquant ainsi de fragiliser encore davantage la position du RDPC dans cette zone.
Dans l’Est, Joseph Le, ministre de la Fonction publique et proche de la première dame, Chantal Biya, fait son entrée au comité central du RDPC sous l’auspice d’Oswald Baboké, directeur adjoint du cabinet civil. Il rejoint Armand Njodom, Secrétaire d’État auprès du ministre des Travaux publics, contribuant ainsi au rajeunissement du parti dans cette région.
Guerre fratricide à l’Ouest
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, marquées par une guerre fratricide depuis près de dix ans, continuent de poser des défis complexes. Dans le Nord-Ouest, Faï Yengo Francis, coordonnateur national du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, prend la tête du département de Bui. En revanche, dans le Sud-Ouest, la ministre des Enseignements secondaires, Pr. Nalova Lyonga Pauline, se voit confier la difficile mission de mener la bataille électorale dans le département du Fako, où plusieurs groupes rebelles ambazoniens exercent une influence considérable.
Le Grand Nord, avec son poids démographique crucial, ne reste pas en retrait. Après le décès d’Al Hadj Abbo, Théophile Baoro, vice-président de l’Assemblée nationale, prend la direction de l’Adamaoua, une région où le RDPC peine à contenir l’UNDP. Sa nomination pourrait être perçue comme une récompense pour sa gestion de la région du Mbéré, encore épargnée par les tentatives d’influence de l’opposition.
Enfin, dans le Nord, le commandant Ibrahim El Rachidine, lamido de Garoua, prend la succession d’Issa Hayatou, tandis que Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture, devient chef de la délégation de la Bénoué. À l’Extrême-Nord, Abdoulaye Yerima Bakari, lamido de Maroua, rejoint le Comité central aux côtés du ministre de l’Élevage, Dr. Taïga. »